Chères et chers ami(e)s, merci.
Merci beaucoup d’être là pour
nous soutenir, pour vous impliquer dans cette campagne, pour vivre ensemble
intensément ces quelques mois qui nos séparent du 23 mars 2014,
premier tour de l’élection municipale.
Avant de vous parler du Cannet-Rocheville, je voudrais
remercier quelques amis qui sont ce soir parmi nous.
Remercier Paul CUTURELLO, conseiller municipal de Nice,
mon ami, avec qui depuis très très longtemps nous menons les mêmes combats.
Remercier Marie-Louise GOURDON, mais ai-je besoin de la
présenter ? Conseillère Générale du Cannet-Mougins, Présidente du Festival
du Livre de Mouans-Sartoux. Elle a fait en 2012 une campagne législative
exemplaire et ça a été pour moi un grand honneur d’avoir été son suppléant.
Le premier Vice-président de la région PACA et Premier
secrétaire fédéral du Parti socialiste, Patrick ALLEMAND, qui s’est libéré
de ses nombreuses obligations pour nous soutenir et pourtant il ne manque pas
de travail depuis que le Maire de Nice a décidé de faire passer en souterrain
une partie de la ligne est-ouest du tram pour la somme astronomique de 220 millions
d’euros. Il ne te reste plus, mon cher Patrick, que de sortir Nice du tunnel
dans lequel le Maire veut l’entrainer et y laisser, dans ce tunnel, Christian ESTROSI.
Merci aussi à notre Sénateur-Maire de Valbonne-Sophia-Antipolis,
Marc DAUNIS. Tu es le rapporteur au Sénat du projet de loi de notre
Ministre Benoît HAMON relatif à l’économie sociale et solidaire.
Cette loi est d’une importance capitale pour le développement
et la reconnaissance de ce secteur d’activité dont l’un de ses principes
fondamentaux est « la primauté de l’humain et de l’objet social sur le
capital ». On souhaite tous que cette loi puisse être adoptée le plus rapidement
possible.
Enfin, je voudrais saluer la présence du Docteur Claude GUEYFFIER
qui, pendant 29 ans, a été le chef du service de gastro-entérologie à l’hôpital
des broussailles de Cannes. Il nous apporte son soutien et pour nous c’est une
grande fierté car le Docteur GUEYFFIER a défendu inlassablement le service
public pendant toutes ses années de service. Il fait partie de ces femmes et
hommes pour qui la solidarité n’est pas seulement un slogan mais un combat de
tous les jours. Merci encore de votre présence.
La transition est toute faite pour vous parler de la
situation du Cannet-Rocheville et dire quelques mots sur le programme que nous
voulons bâtir.
Je veux faire une campagne positive, axée sur nos
propositions, et surtout ne pas tomber dans la critique systématique.
Mais il est évident que pour faire des propositions, il faut
faire un état des lieux. Quel est-il ?
Nous sommes la ville qui a la densité de population la plus
importante, et de loin, de tout le département avec 5500 habitants au km².
Elle est construite sur 96 % de son territoire, l’activité économique est
réduite à la portion congrue par manque de zones artisanales ou industrielles
donc très peu d’impôts locaux basés sur l’activité économique.
Seulement 7 % de logements sociaux. 500 000 €
par an de pénalités SRU parce qu’aucun logement pour actifs n’a été construit
depuis 2005. Monsieur le Préfet, après avoir doublé cette pénalité, a retiré à
la commune son droit d’aliénation. Le CR ne peut plus vendre de terrains
constructibles, c’est le Préfet qui décide. En quelque sorte nous sommes sous
tutelle. Voyez ce qui s’est passé sur le terrain situé au haut de la rue Bir-Hakeim.
La ville a voulu vendre un terrain lui appartenant. Les promoteurs ont coupé
tous les arbres, saccagé ce coin de verdure sans en être propriétaires pour
construire des villas et le Préfet a interdit la vente sauf à y intégrer des
logements pour actifs.
Nous avons 80 millions d’endettement, soit 2000 €
par habitant. C’est quasiment le double des communes de la même importance. Il
en est de même pour l’investissement, qui est de moitié de ce que font les
autres.
Je m’arrête là mais on a tous compris que notre commune est
dans un état critique. Cela fait cinq mandats que Madame le Maire gère la
commune soit en qualité d’adjointe soit en qualité de Maire.
Une lourde tâche nous attend. Comment faire ?
Dans un premier temps, et cela fait partie de ma façon de
travailler, nous voulons être à l’écoute des habitants et des commerçants.
Depuis plus d’un mois nous allons à leur rencontre pour leur proposer un
questionnaire, non pas du style QCM, mais un questionnaire assez large pour que
chacun puisse exprimer ce qu’il trouve de bien ou moins bien dans la commune et
où il peut exprimer ses attentes.
Je veux changer radicalement le mode de gestion de notre
commune. On va ouvrir les portes et les fenêtres, je vais enlever les codes
secrets et les portes blindées. La Mairie est la maison de tous, ce n’est pas
un espace clos où tout est caché, où rien ne transpire, où même les dates d’un
hypothétique conseil municipal sont « secret défense ». Les employés
municipaux vont retrouver la liberté de se syndiquer, de s’exprimer sans
crainte. Je veux mettre fin à tous ces emplois à durée déterminée qui sont
renouvelés au gré de considérations autres que professionnelles.
Les associations retrouveront leur liberté de parole. J’interdirai
à tout conseiller municipal de mon groupe d’être soit président, soit membre du
conseil d’administration d’une quelconque association. Une maison des
associations gérée par les associations elles-mêmes sera créée, avec mise à
disposition de toute la logistique nécessaire à son bon fonctionnement. La
seule chose que je leur demanderai c’est d’être inventives, de créer des
événements, de faire vivre la commune. Ne pensez-vous pas qu’il serait grand
temps, par exemple, d’avoir une vraie fête de la musique ? Quand on voit
qu’à Rocheville elle dure à peine de 18h à 19h30, on ne va pas me dire qu’il n’y
a pas de musiciens chez nous alors qu’une académie de musique existe à 200 mètres
d’ici !
Tout projet sera soumis à concertation. Concertation qui sera
organisée et menée par des élus de la majorité mais aussi par ceux de l’opposition
qui auront, tout au long du processus, accès au dossier. Cela permettra des
délibérations et votes en conseil municipal en toute connaissance des dossiers
pas comme aujourd’hui ou les commissions se réunissent au plus tôt trois jours
avant le conseil municipal au plus tard la veille. Les électeurs de l’opposition
seront enfin respectés.
Transparence et concertation seront donc les piliers de notre
politique municipale. Et rien que ça fera totalement changer les rapports
humains dans la commune et participera à son dynamisme.
Voilà pour la méthode : proposition, concertation,
décision et démocratie à tous les étages.
Aujourd’hui notre programme est en cours d’élaboration au
sein de six commissions qui ont été créées et qui travaillent chacune dans un
domaine bien défini. Et les réponses que nous avons reçues par l’intermédiaire
du questionnaire contribuent à alimenter leur réflexion.
Les domaines prioritaires sur lesquels je veux axer ma
politique municipale sont, en tout premier lieu, la jeunesse, l’éducation et le
sport. La moindre marge financière de la commune sera consacrée à la jeunesse.
Tout jeune doit pouvoir exercer une activité sportive et ce n’est surtout pas
le coût financier qui doit l’en empêcher. La commune prendra en charge le
différentiel suivant des règles à définir et en évitant les seuils couperets.
Autre priorité sera la solidarité avec les anciens. Le Cannet
compte plus de 33 % de seniors, c’est peut-être le pourcentage le plus
élevé du département.
Il ne suffit pas d’organiser quelques goûters et permettre
aux anciens de jouer aux cartes l’après-midi pour prétendre avoir une politique
volontariste. Il y a des anciens qui ne peuvent payer les activités proposées
par le CCAS, il y a des anciens qui ont besoin qu’on les véhicule. Il y des
anciens qui sont seuls et ont besoin de se sentir rassurés.
C’est à ce besoin de solidarité que nous voulons répondre et
apporter des solutions.
Le commerce de proximité sera aussi un axe fort car il
contribue à préserver le lien social. Il participe à l’animation d’une commune,
il permet aux seniors de pouvoir faire leurs courses près de chez eux. Un
quartier sans commerces est un quartier sans âme, en proie à l’insécurité. Mais
encore faut-il lui donner les moyens d’exister et ma profession d’expert-comptable
m’autorise à dire que je connais bien leurs problèmes.
FISAC, association de commerçants, animations, aide à la mise
en conformité avec la loi sur le handicap. Nous serons à l’écoute et au service
des commerçants, c’est ensemble que nous avancerons. Il sera terminé le temps où
le Président de l’association des commerçants est en même temps conseiller municipal
et a pour seul devoir d’annoncer que tout va bien alors que les commerces de
Rocheville ne cessent de fermer ou ne tiennent pas plus de deux ans.
Bien entendu la préservation des commerces suppose que l’hypermarché
Castellari ne voit pas le jour. 17 000 m² de surface de vente à 500 mètres
de là c’est la mort annoncée de la plupart des commerces de Rocheville. Et ça,
c’est hors de question !
Je viens d’ébaucher quelques priorités. Comme je l’ai dit, le
programme complet viendra plus tard.
Mais j’entends déjà les critiques : « mais on va
payer comment ? ». Beaucoup de ce que je viens de proposer ne
nécessite pas de budget supplémentaire, pour le reste nous ferons le nécessaire
pour que la pénalité SRU ne soit plus doublée, soit 250 000 € d’économie.
Et surtout, Le Cannet ne sera plus un frein à l’intercommunalité. Jusqu’à
présent Cannes, commune riche, encaisse la taxe professionnelle, Le Cannet,
commune pauvre, loge ceux qui travaillent à Cannes et doit donc leur apporter
tous les services publics, ce qui est normal. Mais nous subissons la double
peine ! On n’encaisse rien et en plus on paye. Cette double peine, nous la
subissons depuis des années. Ce sont des millions d’euros perdus pour Le
Cannet. Dès l’année prochaine, l’intercommunalité imposée par le Préfet mettra
un terme à cette incongruité. Enfin !
Pour conclure, vous aurez remarqué que notre liste se veut
une liste de rassemblement de toutes les forces de gauche mais aussi de tous
les citoyens qui veulent faire vivre la démocratie, la solidarité, qui se
rendent compte que la politique municipale actuelle est dans l’impasse, qu’elle
nous a conduits dans le mur. Il est nécessaire de bâtir une liste d’intérêt
communal. J’appelle donc au rassemblement le plus large, dans le respect de
chacun.
Le Cannet a des atouts. Ensemble, dessinons son avenir. Il
commence maintenant. Il devra se concrétiser le 30 mars 2014.
Comptons sur nous et comptez sur moi.
Merci !
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